« Quand tu viens une fois, c’est fini, t’es piqué à vie »
EN BREF…
- Passionné de moto, Stéphane a toujours suivi et admiré le Dakar mais il ne pensait pas pouvoir le faire un jour. L’élément déclencheur ? La rencontre de deux participants des années 80, qui lui expliquent le processus d’inscription. Habile en enduro, il se met au rallye-raid et va chercher son ticket d’entrée pour l’édition 2021.
- À sa première venue, il découvre les journées à rallonge, les grands espaces, les doutes sur la mécanique, la fatigue qui ronge, mais termine à une 40e place dont il est le premier surpris. Cerise sur le gâteau : deux jours après son retour, Stéphane est aux côtés de sa femme pour l’accouchement de son deuxième enfant.
- Chef de chantier, le Nordiste a le sens des responsabilités, mais aussi le goût des relations humaines. Quand le moteur de sa Yamaha casse en 2022, il se laisse porter par les encouragements du bivouac pour trouver la force de réparer et repartir. Il termine en marge du classement officiel, mais avec des souvenirs encore plus forts que la première fois. Les émotions vécues le poussent à revenir en 2025, cette fois en catégorie Original by Motul. Le défi ultime pour cet homme de 48 ans, qui ne rechigne pas devant l’effort.
- Installé à Ecques, Stéphane travaille son physique et son pilotage dans le sable de Loon-Plage, mais c’est aussi un mordu de piste. Il prépare d’ailleurs une moto unique en son genre : une vieille Honda VTR sur laquelle il va accoler des éléments d’une Ducati. Une appétence pour le bricolage qui lui sera forcément utile en malle-moto !
AMBITION 2025
S.D. : « À mon premier Dakar, on m’avait dit : quand tu viens une fois, c’est fini, t’es piqué à vie. Quand j’étais dans le dur, j’en doutais… Mais effectivement, à mon retour de l’édition 2021, j’ai voulu y retourner ! J’avais les larmes en franchissant l’arrivée en 2022, car tous les gens qui m’ont soutenu pour repartir après ma casse moteur m’ont fait une haie d’honneur. Ce sont des moments inoubliables, tu te dis qu’il n’y a que là que tu peux vivre ça. C’est aussi ce qui me pousse à y retourner. Pour 2025, je me suis dit qu’il fallait y aller dans la version la plus originale : en malle-moto. Les motards partaient autrefois à l’aventure et devaient se débrouiller. Je veux vivre cette expérience, même si les conditions sont aujourd’hui différentes. Participer au Dakar est déjà une chance, et le finir, c’est énorme. Si j’arrive à le terminer dans de bonnes conditions, sans me blesser, ce sera ma victoire. »