« Quand tu gagnes une fois… tu y prends goût ! »
EN BREF…
- Mathieu n’a jamais connu ni cherché la facilité. Autodidacte, élevé par sa mère dans une famille qui n’était pas pratiquante de moto tout terrain, il en voulait toujours plus. Dans son parcours, il a pris soin de monter le plus vite possible dans la catégorie supérieure pour apprendre au contact des meilleurs, quitte à se priver des lauriers. D’où le surnom de « Much » donné par sa mère.
- Le Nancéen fait partie de la « génération Covid », ces pilotes dont le confinement a précipité le départ vers le rallye-raid. Enduriste jusqu’en 2020, il s’est lancé dans l’aventure avec pour ambition immédiate de s’inscrire au Dakar. 29e dès sa première participation en 2021, il crève l’écran national en finissant 3e meilleur français.
- Une chute dès la première étape, en 2022, anéantit ses espoirs de Top 20. Mathieu tire les leçons de cette expérience et change son approche du sport, consentant à prendre le temps qu’il faudra pour l’apprendre et y grandir. Il progresse en 2023 (21e) puis décroche son premier Top 20 en 2024 (16e). Une édition durant laquelle il entre aussi dans le club des vainqueurs d’étapes en Rally 2.
- Une fracture au poignet lors du Rallye du Maroc, en octobre dernier, a contraint « Much » à son premier abandon en rallye-raid. Pas de quoi freiner ses ambitions. Fidèle à lui-même, le Français a l’objectif de jouer les premiers rôles en Rally 2 cette année. Et pourquoi pas se rapprocher du Top 10 au général.
AMBITION 2025
M.D. : « Avoir remporté une étape en Rally 2 l’an dernier a débloqué pas mal de choses. Quand tu gagnes une fois, tu sais que tu peux le refaire… et tu y prends goût ! Je voulais gagner le classement général Rally 2 mais j’ai eu un peu de mal à me mettre dedans en début de course, et j’ai été freiné par une panne d’essence dans l’Empty Quarter. Je roule pour gagner. Faire de la moto est plaisant, mais gagner est ce qui m’importe vraiment. Mon objectif est donc toujours de remporter la catégorie Rally 2. J’aimerais finir des étapes proches du Top 5 scratch pour partir avec les meilleurs pilotes Rally GP le matin. C’est comme ça qu’on apprend, ça m’est arrivé l’an dernier et c’est hyper enrichissant ! Je repars avec la même équipe, le team croit en moi, bosse à fond et sait trouver les mots justes. Après ma blessure au Maroc, je n’ai repris la moto que mi-novembre, mais il n’y a pas eu de coupure physique. J’ai continué à courir, faire du vélo. Le fait de ne pouvoir faire que de la préparation physique me permet d’être limite plus en forme qu’avant ! »