« La première fois dans les dunes, c’était Disneyland ! »
معلومات عن الطاقم
M.C.
- Certains enfants grandissent avec des cassettes de dessins animés. Chez Matthieu Cauvin, c’étaient celles de courses de rallye-raid, de Bajas aux États-Unis et d’épreuves en tous genres. Le mois de janvier, c’est sur France 3 qu’il se passait, devant les images du Dakar visionnées avec son père, motard. On comprend vite pourquoi il s’est mis au motocross à environ 15 ans. Encore plus quand on sait que l’un de ses amis d’enfance n’est autre que Gautier Paulin, vice-champion du monde MXGP (2015), né à Draguignan deux ans après lui.
- Le chemin menant ce sudiste au Dakar comprend une autre rencontre de marque : celle d’Antoine Méo, qui le fait basculer vers l’enduro. Quand le quintuple champion du monde se tourne vers le Dakar (7e en 2016, 4e en 2018), Matthieu suit ça avec intérêt. Lui continue en enduro et se fait une bande de potes qu’il retrouve quatre à cinq fois par an, sur des courses comme le Trèfle Lozérien. Un jour, l’idée arrive sur la table : pourquoi ne pas faire le Dakar tous ensemble ?
- Le plan initial est de se qualifier pour l’édition 2024, mais différents soucis (de genoux pour Matthieu) retardent cette ambition. La découverte du rallye-raid se fait finalement en 2024. Deux ans plus tard, direction l’Arabie Saoudite avec Thibault Boucherot, Nicolas Horeaux, Charles Pick et autres amis qui entrent désormais dans la grande famille du rallye-raid. Les choses ont failli s’arrêter prématurément pour notre concurrent, blessé aux vertèbres lors du Rallye du Maroc 2025. Il a repris l’entraînement fin novembre et devrait arriver prêt à Yanbu le 3 janvier.
- Gérant d’une entreprise dédiée à l’achat-vente d’automobiles, Matthieu gagne sa vie avec les 4 roues… pour financer ses aventures sur 2 roues ! Et ses deux enfants roulent déjà dans ses traces. Ils seront ses premiers supporters à 5 000 kilomètres de leur papa. En attendant, dans le sud de la France, le retour du héros avec la médaille de finisher autour du cou.
طموح
A.D. : « Jeune, j’ai été habitué à regarder le Dakar et les courses avec mon père, et c’est ce qui m’a fait commencer mon parcours vers le tout-terrain. On a une super petite équipe, avec tous les potes rencontrés sur les courses d’enduro ces dernières années. On a essayé d’avoir notre place en même temps au Dakar et ça a plutôt bien marché. Je n’avais jamais eu un grain de sable sous mes roues avant d’arriver au Rallye du Maroc. La première fois que je suis entré dans les dunes, c’était Disneyland ! Ce que j’adore dans le rallye-raid, c’est que sur une demi-journée, tu retrouves tout ce que tu aimes dans la moto : du sable, de la pierre, du hors-piste, des pistes rapides, des bosses, des ornières… C’est le kiff, et en termes de pilotage, c’est vraiment complet ! J’adore ce mélange. En tant qu’enduriste, on aime bien galérer. C’est dans la difficulté qu’on trouve le plaisir : tu as chaud, froid, c’est long, tu as faim, soif, parfois tu penses que la journée va être interminable et elle paraît finalement courte, le lendemain tu te demandes ce que tu fais là pendant la liaison… C’est un enchaînement de hauts et de bas constants ! Mais les journées passent à vitesse grand V, et c’est tout ce clivage qui te met un peu dans le dur. Je n’ai aucun autre objectif que celui d’aller au bout. Et le kiff total, ce serait d’avoir la médaille de finisher avec tous les copains. »
