Cap sur Jeddah

12 décembre 2019 - 17:08 [GMT + 3]

À moins d’un mois du départ du rallye, les véhicules essentiellement européens qui sont attendus à Jeddah ont passé les vérifications techniques au Castellet dans le prestigieux cadre du circuit Paul Ricard avant d’embarquer à Marseille pour une croisière en Méditerranée d’une dizaine de jours. Le cargo qui a largué les amarres hier transporte 129 motos, 13 quads, 59 autos, 36 SSV et 45 camions de course, ainsi que 292 véhicules d’assistance, et un total de plus de 700 véhicules en comptant les voitures de presse et d’organisation.

L’entrée dans le chapitre III de l’histoire du Dakar a déjà produit ses premiers effets à l’occasion de l’embarquement des véhicules qui prendront le départ de Jeddah le 5 janvier prochain. Pour le départ de la « Transat » qui emmenait cette cargaison très spéciale en Amérique du Sud, les équipes avaient pris leurs habitudes du côté du Havre, mais avaient rendez-vous cette année dans le sud de la France pour leurs vérifications techniques. Et pour l’occasion, les pilotes se sentaient particulièrement en phase puisque c’est sur un haut-lieu du sport mécanique qu’ils étaient convoqués. Le circuit Paul Ricard au Castellet a été dans sa première période le théâtre des exploits de Jackie Stewart, Niki Lauda et Alain Prost sur le Grand Prix de France de F1, avant de voir les succès de Lewis Hamilton pour son retour au programme depuis deux ans. Mais le pilote du Dakar le plus heureux de se retrouver au Castellet était à coup sûr Christian Lavieille, à la fois en tant que voisin et comme ancien vainqueur sur le circuit puisqu’il s’est imposé sur les éditions 1996 et 1999 du Bol d’Or. Au-delà de la séquence émotion, les concurrents étaient surtout concentrés sur leurs obligations du moment, à savoir le passage sur les stands de la quinzaine de commissaires venus spécialement pour contrôler les véhicules avant de les autoriser à se présenter sur la ligne de départ. Une fois les formalités remplies, quelques-uns des sportifs en préparation ont pu bavarder avec un invité inattendu, André Villas-Boas, qui se rappelait quelques souvenirs de sa participation au Dakar 2018. Au lendemain de la victoire de ses joueurs à Angers, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille a pu se libérer pour rendre une petite visite à David Castera… et lui réaffirmer son envie de revenir un jour pour terminer le travail commencé il y a deux ans !    

Déjà dans l’action, les pilotes ont ensuite pu ouvrir dans le sud de la France le premier road-book du Dakar 2020, avec 80,5 kilomètres à parcourir entre le Castellet et le port de Marseille. Un genre particulier de retour aux sources pour une poignée d’anciens qui ont connu les traversées à destination d’Alger dans les 80’s. Cette fois-ci, les véhicules ont patienté quelques jours avant d’embarquer dans les entrailles du Jolly Palladio. En plus des véhicules de course et d’assistance, une dizaine de containers remplis de matériel, des camions et des 4x4 d’organisation ainsi que 10 hélicoptères ont été chargés en 23 heures, les milliers de manœuvres étant assurées par une cinquantaine de dockers et membres des équipes du Dakar. Le programme consiste maintenant à profiter d’une croisière en Méditerranée avant d’emprunter le canal de Suez et d’accoster sur les rivages de la Mer Rouge au terme d’une dizaine de jours de mer. Ce n’est que le début de l’aventure…