« Je pensais que le Dakar ne m’était pas accessible »
EN BREF…
C.B.
- Rien ne prédestinait la chirurgien-dentiste à participer un jour au Dakar. Rien si ce n’est sa fascination pour les aventuriers du Paris-Dakar depuis 1979. Christine devant la télévision avait alors 15 ans. Plus tard, l’étudiante assista à plusieurs départs, se déplaça sur des rallyes en Bourgogne et passa son permis moto pour pratiquer l’enduro en amateur.
- Sur les bancs de la faculté de Dijon, Bruno est celui avec lequel elle a pu parler voiture. S’il est installé depuis 30 ans aux Etats-Unis, leur amitié reste intacte. Lorsque sur le tard elle participe à sa première compétition automobile, le Rallye des Gazelles 2022, Bruno fait le déplacement à l’arrivée.
- C’est ce soir-là que Julien Saumet, son préparateur, lui affirme que le Dakar Classic est à sa portée. Bruno est là. Leur première course ensemble sera le Dakar Classic.
B.D.
- Passionné d’automobiles depuis l’enfance, médecin dans l’industrie pharmaceutique et la bio-technologie expatrié aux Etats-Unis depuis une trentaine d’années, le Français assouvit sa passion sur circuit depuis deux décennies.
- Le Dakar Classic sera sa première compétition en rallye-raid, aussi sa première association avec Christine, l’amie de faculté de médecine.
- Sportif, Bruno pratique le vélo avec lequel il a déjà réalisé deux fois le San Francisco-Los Angeles, mais aussi de nombreux arts martiaux, dont le Jeet Kun Do, un art martial fondé par Bruce Lee qui mixe des techniques issues d’autres sports de combat à certaines propres au JKD.
AMBITION 2025
C.B. : « J’ai toujours aimé les voitures de sport, mais je n’étais pas du tout prédestinée à participer au Dakar. Depuis la création de la course, ses aventuriers m’ont toujours fascinée, qui plus est en Afrique, sur ces terres où la vie est restée centrée sur l’essentiel. J’y ai vécu par la suite dans ma vie adulte et au travers de missions médicales. Mais avec en plus ce bruit du moteur, c’est un plaisir inexplicable. N’imaginant même pas que le Dakar me soit accessible, en 2020 on s’est décidé avec une amie à faire le Rallye des Gazelles. En 2022, j’ai enfin fait du rallye-raid comme j’en rêvais. À l’arrivée, à Julien Saumet qui était notre préparateur, j’ai confié que je rêvais depuis toujours devant le Dakar. Le Classic venait de se créer et il m’a assuré que si j’étais à l’arrivée ce soir-là des Gazelles, alors le Dakar Classic était à ma portée. Ensemble avec Bruno on a participé à un stage avec Isabelle Patissier et Thierry Delli-Zotti au Maroc. C’est moi qui suis pilote sur le papier car c’était sympa de mettre en avant le côté mixte de notre équipage, mais selon nos goûts et la fatigue, on va se relayer au volant ».
B.D. : « Je suis passionné d’auto depuis tout gamin. Priorités professionnelles et familiales obligent, j’ai débuté la compétition il y a seulement une vingtaine d’années, d’abord par de la formation en Formule 3, puis avec mes propres voitures, toujours sur piste essentiellement. Comme tous les gens de mon époque, le Dakar m’a toujours fasciné, mais pas au point de me dire qu’un jour moi aussi je le ferai. C’est vraiment le rêve de Christine. Elle se doutait bien que je dirais oui en me le proposant. Le pilotage en lui-même ne me fait pas peur, on est allé s’entraîner dans le désert quatre jours, c’était une prise de contact importante pour moi qui n’avait jamais fait de dunes. Je pense avoir assimilé. La piste ne m’inquiète pas, ayant touché un peu au rallye sur terre. Ce que je redoute plus, c’est la navigation et la régularité. Là encore, nous avons travaillé ces aspects quatre jours, mais pour moi qui suis habitué à aller le plus vite possible, il va falloir me contenir, regarder le chrono, et surtout assimiler tout cela rapidement, car si nous n’y arrivons pas après deux ou trois jours, la suite risque d’être compliquée ».
