« Je suis vétéran mais je m’entraîne beaucoup »
EN BREF…
- Eid est un sportif accompli. Il a pratiqué les arts martiaux, le triathlon, le VTT ou encore la planche à voile, une activité qui lui procure apaisement et inspiration. Mais c’est certainement à moto qu’il est le plus doué, ayant collectionné les titres de champion du Liban de motocross et d’enduro dans les années 2010.
- Ses premiers tours de roues remontent à l’âge de 10 ans. À l’époque, le jeune Libanais se passionne mais ne peut continuer, faute de moyens. Il entre à l’université et travaille d’arrache-pied, dans le but de pouvoir un jour s’offrir la vie de motard dont il rêve. Ce qu’il fait à partir de 30 ans. Il se met alors à enchaîner les compétitions après une remise à niveau chez MX-Academy, en Suisse.
- Après la crise du Covid-19, il se concentre sur l’enduro et les Bajas. Le rêve du Dakar lui revient vite à l’esprit. Déterminé, le Libanais ne fait pas les choses à moitié. École de navigation avec Pedro Bianchi et AgDakar School, formation mécanique avec Benjamin Melot : Eid ne laisse rien au hasard. Il multiplie aussi les entraînements avec son ami Mohammed Balooshi, et s’inscrit à des courses. Une fois encore, les résultats ne tardent pas à venir. À 51 ans, il vient de finir 5e de la Coupe du monde des Bajas, et 2e meilleur vétéran !
- Rookie sur le Dakar 2025, Eid est un homme d’affaires expérimenté qui a su mener à bien ses projets. Après avoir étudié la finance et l’audit, il a travaillé pendant 22 ans avec Délifrance, étant même CEO pour le Moyen-Orient pendant 10 ans. Il est aujourd’hui à la tête de Sofi de France, un acteur important dans le secteur des farines et de la boulangerie. Il travaille aussi dans la logistique, et la moto avec MX-Academy.
AMBITION 2025
E.R. : « J’ai travaillé dur dans ma vie pour pouvoir pratiquer la moto. J’ai pu faire du motocross, de l’enduro, et le Dakar était l’un de mes rêves d’enfant. L’an dernier je me suis dit que j’étais encore en forme, et je n’avais alors plus qu’une question : ‘qu’est-ce que je dois faire pour aller au Dakar ?’ J’ai commencé à bosser la technique et la navigation. J’ai aussi essayé de comprendre comment ça se passe pour la mécanique, l’alimentation et tous les détails à connaître du rallye-raid. J’ai gagné ma qualification grâce à mes bons résultats sur les Bajas et ma participation au BP Ultimate Rally-Raid Portugal. Je suis vétéran mais je m’entraîne beaucoup. Tous les matins, je commence par faire des pompes dès le réveil avant d’aller rouler, puis je travaille et je passe du temps en famille. J’ai eu une offre de Fantic et je ferai le Dakar avec eux. J’ai testé la moto en Italie et on va avoir un peu de roulage dans le sable avant le départ. Mon but est de terminer la course et gagner de l’expérience. Sur les Bajas, je me prends vite au jeu de la compétition. Je sais que ça peut aussi être le cas ici si je suis dans le Top 5 des Vétérans, mais je dois vraiment me concentrer sur la navigation et l’objectif de finir le Dakar. »