« 90 % d’empreinte carbone de moins qu’un véhicule T3 ou T4 »

Le Team Les Tigres du Désert, c’est la belle histoire de deux bénévoles réunis par une passion commune. Sur leur temps libre, Jean-Michel Paulhe et Gauthier Gibert, deux employés chez Airbus, se retrouvent dans un local avec pour objectif de construire un tout nouveau prototype. Chacun d’eux apporte son expérience pour la mise au point de ce projet qui s’inscrit parfaitement dans la nouvelle catégorie Mission 1000, réservée au développement de véhicules à motorisations alternatives. Ils sont partis d’un Can-Am qu’ils ont pourvu d’un moteur hybride, c’est-à-dire un moteur thermique et un moteur électrique. Le premier carbure au bioéthanol, à base de déchets. Ils ne se prétendent pas pilotes, mais ils sont fans du Dakar et de rallye-raid depuis toujours. Les deux compères se sont donc d’abord lancés dans l’aventure du Rallye du Maroc avant de faire le grand saut sur le Dakar. En marge de leur démarche écologique, ils mettent un point d’honneur à œuvrer pour des associations caritatives lorsqu’ils courent. Pour ce Dakar, ils travailleront pour Sénécole dont le but est de scolariser 80 enfants au Sénégal avec la création de blocs de classe. La seconde c’est Toit pour Nous, une association en France qui œuvre pour le développement de logements adaptés pour des personnes en situation de handicap.

J-M.P. : « On n’a fait qu’un rallye-raid dans notre vie, c’était un petit rallye au Maroc. Quand on est revenus du Maroc, on s’est dit qu’on allait essayer de taper encore plus haut avec le Dakar et essayer de faire ça avec un véhicule propre. Quand on compare un véhicule SSV, nous sommes à peu près 90 % d’empreinte carbone de moins qu’un véhicule T3 ou T4 qu’on peut avoir en rallye aujourd’hui. Ce véhicule va nous permettre de rouler en électrique dans les zones un peu urbaines, dans le bivouac, et d’être en hybride sur les spéciales. L’objectif c’est clairement d’aller au bout pour démontrer que le développement est robuste et tient dans la durée. Nous le faisons pour tous ceux qui se sont investis dans le projet. On sera dix sur le rallye. Huit personnes vont nous accompagner. Ces huit personnes ont toutes des domaines de compétences et ont œuvré toute l’année pour préparer le véhicule. Ils ont tous une tâche bien définie, soit à l’assistance soit du point de vue logistique. Gauthier est architecte électronique à Airbus et c’est celui qui connaît le mieux “l’intelligence” de la machine donc comme on veut aussi expérimenter ça au travers du rallye, il sera dans l’auto. Bon, il va devoir se débrouiller en navigation ! L’objectif du point de vue caritatif c’est de ramener au moins un euro du kilomètre donc on s’est fixé 10 000 euros minimum à ramener à nos associations, Sénécole et Toit pour Nous. »