« Ce n’est que le début du projet »
EN BREF…
- L’Auvergne est le berceau de l’enduro en France. C’est aussi la terre natale de Jérémy Miroir, formé à la moto par son père Jean-Luc, à la fois ancien pilote et depuis de nombreuses années aux manettes au sein des équipes d’organisation du Dakar. Le jeune « Miroy », le surnom de son paternel, a débuté la compétition à 17 ans.
- Le champion de France (E2) en 2021 est devenu une figure incontournable des grandes classiques d’enduro (Trèfle Lozérien, Rand’Auvergne, etc.), puis a décidé de s’orienter vers le rallye-raid, avec des premières expériences concluantes sur le championnat d’Italie de Rallye TT et la Baja Aragon (7e). Il a confirmé ses bonnes dispositions en s’imposant en Rally 3 sur l’Andalucia Rally 2022, puis en s’offrant un Top 10 Rally 2 au Maroc l’année suivante.
- Son baptême sur le Dakar s’est fait au guidon d’une Fantic. La firme italienne portée par l’ancien champion Franco Picco faisait aussi ses débuts sur le rallye. La moto avait besoin d’être développée, lui de continuer à se former. Meilleur pilote de la marque, Jérémy s’est distingué en finissant 31e et 3e rookie. De quoi renforcer sa position dans l’équipe, et gagner un ticket pour l’édition 2025.
AMBITION 2025
J.M. : « Être pilote a toujours été mon rêve depuis mes 5 ans et je me suis donné les moyens. Faire partie d’une équipe officielle est un luxe et je dois remercier Fantic. Certes, j’avais obtenu de bons résultats en enduro, mais j’avais tout à prouver en rallye-raid quand ils m’ont contacté. Ils avaient besoin de jeunes pour développer la moto et c’est bien tombé. Après le Dakar 2024, je me suis régalé à faire des courses d’enduro en France, ce qui a permis de montrer nos nouvelles motos. Le projet rallye-raid avance, il y avait une dizaine de Fantic au Rallye du Maroc. J’aborde ce second Dakar un peu différemment : le premier fait toujours peur car c’est la course tout-terrain la plus dure au monde. On sait que c’est long, il peut se passer beaucoup de choses. On y va pour mettre Fantic en avant, avec l’objectif de ramener les trois motos officielles à l’arrivée car c’est important d’emmagasiner de l’expérience. En tant que compétiteur, je veux forcément faire du mieux possible. Mais ce que je veux surtout, c’est aller au bout et que l’aventure puisse continuer. Ce n’est que le début, on travaille sur la moto et il faut faire en fonction des étapes du projet. Chaque chose en son temps ! »