Si c’était un sans faute ?

Dakar 2024 | Étape 10 | ALULA > ALULA
16 janvier 2024 - 23:46 [GMT + 3]

L’unique représentant belge dans la catégorie motos est engagé parmi les Original by Motul. Jérôme Martiny a tout misé sur la régularité, une méthode qui pourrait bien aboutir à un 100 % pour la Belgique. La force tranquille.

Pour son troisième Dakar, Jérôme Martiny est allé chercher un niveau de difficulté supplémentaire, en s’engageant dans le carré des Original by Motul tout en sachant que la mécanique pouvait devenir son point faible. Ce qu’il n’avait pas calculé, c’est que les pépins pouvaient même commencer en Belgique bien avant le départ. Au moment des tout derniers préparatifs, le moteur sa KTM toute neuve l’a lâché. Il était alors bien trop tard pour se poser des questions, c’est donc une moto en panne qu’il a envoyée en croisière jusqu’en Arabie Saoudite, où il l’a retrouvée au moment de lui faire passer les « vérifs », un peu stressé, il faut bien le dire. « Il y avait un défaut d’origine, mais heureusement KTM a su réagir très rapidement et trouver une solution pour que ma moto soit parfaitement prête pour le prologue ». Une fois cette petit frayeur dissipée, Jérôme a pu se lancer pleinement concentré sur son sujet. Sereinement, parce que c’est son crédo : « Il a fallu le temps de se remettre dans le rythme, parce que je n’ai pas fait de rallye pendant l’année et que la moto était neuve. J’étais donc un peu loin au début, mais c’est aussi ma stratégie de course. Je fais une course d’attente, en considérant que c’est toujours la régularité qui paye. Pour mon troisième Dakar, j’ai même l’impression que ça paye encore mieux. Je me tiens toujours à cette ligne parce qu’il y a beaucoup de pilotes qui vont plus vite que mois, mais il y en a quand même près de la moitié qui abandonnent ».

© Marcelo Machado de Melo
© Marcelo Machado de Melo

Quelques chutes sans conséquences ont pimenté sa première semaine, mais le pompier belge se rappelle surtout une bonne séance de jardinage dans la 4e étape : « j’ai loupé un way-point et j’étais complètement perdu. Je me suis ensuite retrouvé avec Mason Klein, qui avait semble-t-il fait la même erreur, alors j’ai compté sur lui pour nous remettre sur la bonne piste. Ensuite il s’est fait la malle, il met les gaz beaucoup plus que moi ! » Il a ensuite fallu affronter l’Empty Quarter et le format impressionnant de la 48h chrono. « J’appréhendais parce que les dunes ce n’est pas mon point fort. Je pensais vraiment qu’on allait souffrir, mais au contraire j’ai pris mon pied, j’ai même fait ma meilleure étape du rallye ». En réalité, c’est l’accumulation des kilomètres et des courtes nuits qui commence à peser. « David Castera avait annoncé que ce serait dur en deuxième semaine, et ça l’est. Le corps commence à puiser dans ses réserves, je vais gérer au mieux possible pour ne pas aller à l’erreur si près du but ». A trois étapes de l’arrivée, l’ancien triple champion de Belgique d’enduro pointe en effet en 27e position du classement général, mais surtout en 2e position du classement Original by Motul. Exactement l’objectif qu’il s’était fixé en prenant le départ.

© Marcelo Machado de Melo

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