« Un remake du Dakar du début des années 80 »

Erik Qvick et Jean-Marie Lurquin sont deux grands noms du sport automobile belge. Le néerlandophone est mécanicien à son compte depuis ses 22 ans. Son enseigne Qvick Motors est l’une des plus réputées du pays lorsque l’on évoque la préparation sur circuit, même si Erik emploi humblement le terme plus discret de mécanicien. C’est son père qui lui transmet la passion des sports automobiles en l’emmenant notamment aux 24 heures de Spa. À l’époque, les BMW sont les reines du circuit. Erik en est devenu fan et s’en est fait une spécialité depuis lors. Il court lui-même sur circuit au volant de ses voitures depuis 27 ans, avec à la clé 8 titres nationaux en Belcar. Jean-Marie Lurquin a débuté la compétition en Belgique également, mais en rallye. « Lulu » s’est ensuite fait un nom sur le Dakar, notamment dans le team Schlesser de 2000 à 2010. Il monte sur le podium en 2004 avec le « patron » et signe trois quatrième places, deux avec Jean-Marie Servia (2000-2001) et l’autre avec Giniel de Villiers (2005) dans l’habitacle d’une Nissan. Gravement brûlé dans un accident de course en 2010, le francophone revient dans le circuit du rallye-raid. Ouvreur pour la FIA jusqu’en 2021, il est de retour sur le Dakar 2022 après dix années d’absence. C’est alors en qualité de copilote de Dirk Van Rompuy. Avec la légende de l’historique sur circuit en Belgique, il a déjà partagé un rallye-raid en Egypte à la fin des années 90. Dirk possède alors deux Dakar à son palmarès, un abandon avant une 44e place finale. Au volant d’un HDJ 80 aux couleurs de Van Rompuy Racing, préparé et assisté par le team TH-Trucks, ces deux légendes belges du sport mécanique se sont essayées à leur premier Dakar Classic en 2022, fleurtant avec le Top 10 avant que le pilote ne soit atteint par le Covid et contraint à l’abandon. En 2023, Dirk et « Lulu » ne partagent plus le même « 80 ». Ce sont deux Toyota qui seront en course pour leur deuxième tentative. Le premier piloté par Dirk Van Rompuy, le second emmené par Erick Qvirk et Jean-Marie Lurquin. Ces derniers auront pour mission de transporter des pièces et d’intervenir en cas de nécessité mécanique en piste. Un remake du Dakar du début des années 80 où l’intérêt des assistances rapides engagées en course se révélait comme étant l’une des clefs du succès. Un phénomène qui commence donc déjà à trouver son écho sur le Dakar Classic.

E.Q. : « Le Dakar Classic sera ma deuxième course en régularité tout terrain. Cette année, j’ai participé et remporté le Rallye de Navara en Espagne où nous sommes allés nous préparer avec l’équipe TH-Trucks. Dirk Van Rompuy et Jean-Marie Lurquin ont tiré les enseignements de leur première participation ensemble l’an dernier. Ils sont revenus en sachant qu’il fallait une assistance technique plus rapide et qu’il fallait aller se frotter au meilleur championnat de la discipline qui est en Espagne. Nous sommes aussi allés faire 5 jours de tests au Maroc. Nous allons voir si toute cette préparation va porter ses fruits. »

J-M.L. : « Malgré le fait que je sois francophone et lui néerlandophone, Dirk a gardé un bon souvenir des courses que l’on a partagées ensemble ! C’est lui qui m’a contacté pour faire le Dakar Classic. Il m’a chargé de trouver un véhicule adapté et je me suis tourné vers un Toyota HDJ 80, un véhicule hyper solide. J’en ai trouvé un chez TH-Trucks et quelques jours plus tard, Rafa Tibau m’a appelé en me disant que c’était lui qui était derrière ce team ! C’est aussi lui qui va s’occuper de l’assistance de mon fils Fabian et de Sébastien Loeb pour le compte de Pro Drive, cela tombe bien, comme ça je vais pouvoir surveiller mon fils. Plus sérieusement, Dirk et moi avons passé l’âge où l’on croit que l’on va faire du résultat. C’est la première fois de ma vie que je vais faire de la régularité. Pour moi, la voiture a toujours consisté à aller le plus vite possible entre un point A et un B ! Dirk qui est bien plus expérimenté le sait. On y va avant tout pour se faire plaisir. J’ose quand même espérer une chose, c’est que pour la première année où la navigation va être introduite au Dakar Classic il en soit réellement question afin que je puisse faire la différence. On va faire le test cette année. »