« Comme si on avait attrapé le virus »

Des Béarnais au Dakar. Des hommes du terroir, de conviction, des habitués aux aléas…. Jean-François Cazères et Jean-Bernard Arrete sont tous les deux nés à Pau, ils ont été dans la même classe en maternelle et sont voisins de longue date. Pendant le Dakar, dans la cabine de leur DAF 75CF, ils partageront tout : les heures de liaison, les kilomètres de spéciale, les moments de galère, les nuits trop courtes et les nombreuses blagues et anecdotes qu’ils aiment raconter… Jean-François a découvert le Dakar en 2017, alors qu’il se disputait encore en Amérique Latine. Lui qui a grandi dans une exploitation agricole qui produit des céréales à l’année et qui est un habitué des machines agricoles s’est mis aux camions du Dakar. Une forme d’addiction est née : il n’a manqué qu’une seule des six éditions qui ont eu lieu depuis sa grande première. Au sein de Team Boucou où il a fait ses gammes, Jean-François retrouve son ami Jean-Bernard Arrete à qui il sera associé pour la première fois. Les deux pilotes savent qu’il est impossible de savoir à quoi va ressembler une journée, qu’il faudra s’adapter et être prêts à tout. Jean-François a déjà aidé au bord des pistes Nasser Al Attiyah, Fernando Alonso ou encore Sébastien Loeb. Et il sait que la liste des pilotes qu’ils assisteront s’agrandira encore un peu plus lors de cette nouvelle édition.

J-F.C. : « C’est toujours la même chose : quand on rentre en janvier, on n’a plus envie d’y retourner. Mais dès que la date de la nouvelle édition se rapproche, l’envie revient, comme si on avait attrapé le virus. J’ai de très bons souvenirs de l’an dernier, de l’ambiance au sein du team, des paysages magnifiques. Chaque jour, c’est toujours un peu particulier parce qu’on ne veut pas être considéré comme abandon même si notre priorité est d’aider nos clients. Cette année, on assurera l’assistance du team Overdrive et leurs 14 voitures. Eux, ils sont là pour la course, pas pour faire de la figuration ! Je suis très content de faire cette aventure avec Jean-Bernard qui est un très bon ami. »

J-B.A. : « J’y retourne parce que je dois être un peu taré ! Je l’avais fait l’an dernier mais là c’est différent : on se connait très bien avec Jean-François, on est du même village. J’ai participé à plusieurs raids à moto donc je sais à quel point ça peut être contraignant. Quand on est en pleine galère, on se dit toujours « qu’est-ce qu’on fout là ? » S’occuper de l’assistance d’Overdrive, c’est une grande responsabilité et on se battra pour qu’ils aient les voitures les plus fiables possibles. On fera le boulot, on est là pour ça ! »