Quand la Coccinelle bat de l'aile

Dakar 2021 | Étape 3 | Wadi Ad-Dawasir > Wadi Ad-Dawasir
5 janvier 2021 - 10:47 [GMT + 3]

Bien qu’étant largement remaniée depuis sa première immatriculation en 1968, la plus ancienne des autos engagées en Dakar Classic, par les Belges Benoit Callewaert et Ghislain Morel, a connu ses premiers déboires.

Voilà une Coccinelle cinquantenaire dont l’itinéraire s’est nettement intensifié lors des derniers mois. Benoit Callewaert, amateur de rallyes historiques sur lesquels il aligne habituellement une Porsche 911, s’est vu proposer le défi du Dakar Classic par Yves Loubet dans le courant de l’été dernier. Le projet a rapidement séduit le chef d’entreprise belge, mais la question de l’auto s’est immédiatement posée : « je ne pouvais pas m’engager avec ma voiture, qui est plutôt préparée pour du ‘tout-chemin’ mais pas pour du rallye raid. Alors avec mon ami Emmanuel Eggermont (engagé avec la VW Apal # 201), nous avons recherché et sommes tombés sur cette VW-Baja qui était à Los Angeles. Nous l’avons fait venir, mais elle est arrivée début novembre et nous avons eu à peine un mois pour faire tous les aménagements nécessaires ». La course contre la montre jusqu’à l’embarquement sur le bateau à Marseille a été remportée, la croisière jusqu’à Jeddah a été confortable pour la doyenne du plateau, mais c’est lors de la deuxième étape que l’aventure s’est compliquée, raconte Benoît : « Après 5 kilomètres dans la spéciale, une bougie est sortie de la culasse en arrachant tout le pas de vis, donc c’est devenu impossible de réparer. Nous avons pu faire tout de même toutes les liaisons et spéciales pour arriver finalement au bivouac, mais seulement sur trois cylindres. Ce qui signifie que nous avions un déficit de puissance catastrophique. C’est pour cela que nous n’avons pas pu monter cette fameuse côte où nous avons dû nous faire tirer à la sangle ». La route a donc été longue pour rallier Wadi Ad-Dawasir, mais heureusement, Benoît Callewaert n’a pas oublié d’être prévoyant : « il était hors de question que je parte sur le Dakar sans avoir un deuxième moteur. Je ne prévoyais pas de l’utiliser, mais nous avons finalement dû tout démonter pour pouvoir le remettre en place… sachant en plus que ce n’est pas exactement le même ! » La soirée a donc été active et plutôt longue sur le bivouac, mais c’est avec un réelle appréhension que le duo qu’il forme avec Ghislain Morel a pris la route de la boucle du jour : « je suis un peu inquiet car ce sera très sablonneux, et là, nous passons d’un moteur de 1800cc qui n’était déjà pas très puissant à un nouveau de 1600cc qui va certainement peiner ». Il va falloir ménager la vieille dame !  

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