Prudents pour aller loin

Dakar 2020 | Étape 10 | Haradh > Shubaytah
15 janvier 2020 - 08:57 [GMT + 3]

Pour leur premier Dakar, Ilya Rouss et Anton Yarashuk ont décidé de ne pas mettre la charrue avant les bœufs. Et jusque-là, ça leur réussit plutôt bien.

Parmi ceux qui rentrent tard le soir au bivouac il y a les galériens. Une appellation affectueuse pour qualifier les concurrents qui en ont bavé pour rallier l’arrivée. Moins nombreux sont ceux qui sortent de la nuit sans ennuis. Et heureux. Hier soir, à Haradh, Ilya Rouss et Anton Yarashuk étaient de ceux-là. L’équipage du SSV Can-Am numéro 44 a bouclé sans encombre les 400 km de spéciale pour terminer la journée en 22e position. Une place dont le pilote russe n’a cure. « On ne regarde jamais le classement, affirme cet entrepreneur installé en Andorre qui participe cette année à son premier Dakar, tout comme son co-pilote biélorusse. Notre objectif c’est de rallier l’arrivée sans abîmer l’auto, en étant suffisant prudent pour ne pas se mettre en danger. » C’est ainsi que les deux hommes se font plaisir depuis le début du rallye. Quitte à rentrer tard au bivouac. « On s’amuse et on se régale, lance Ilya. Cette neuvième étape était magnifique. Il y avait pas mal de pierres sur les premiers kilomètres et la machine vibrait beaucoup. On a donc pris le temps de modifier nos réglages de suspensions pour ne pas trop la malmener. La suite était rapide, et comme il y avait beaucoup de poussière ça n’était pas évident de rester sur la trace. On a vu pas mal de T1 partir à la faute, ce qui nous a incité à lever le pied. Au final on rentre sans dommages, c’est super. » Ce premier Dakar, Ilya et Anton ne risquent pas de l’oublier. « Le tracé est tout simplement magnifique, dit le premier. Il y a tous les jours des changements de terrain, c’est vraiment un régal. On manque juste un peu d’expérience. » Ce ne sera plus le cas l’an prochain.

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