Cristina Gutierrez… dans une nouvelle dimension

Dakar 2019 | Étape 9 | Pisco > Pisco
16 janvier 2019 - 22:56 [GMT -5]

On sent déjà chez Cristina Gutierrez le tempérament et les réflexes des vieux habitués du Dakar. La pilote espagnole dispute son troisième rallye, après deux expériences relativement concluantes, achevées en 44e (2017) puis en 39e position (2018). Mais cette jeune fille, animée par la fibre de la compétition dans chacun de ses gestes, en veut toujours davantage. Cette année, Cristina est bel et bien passée à la dimension supérieure, en s’alignant dans un prototype plus performant, qui lui autorise d’autres objectifs. « L’année dernière, c’était un modèle de série et ça s’était vraiment mal passé, on arrivait au départ des spéciales sans avoir quasiment dormi. C’était un Dakar de survivants, se souvient-elle. Cette fois-ci c’est totalement différent, nous sommes contents de notre rythme, surtout que c’est la première fois que nous roulons ensemble avec Pablo Moreno, et on va de plus en plus vite. On se sent vraiment dans la compétition ». Du haut de ses 27 ans, la pilote féminine la plus rapide du classement auto (29e au général), accepte aussi avec recul les aléas du rallye, ses galères et ses contre-temps, y compris lorsqu’ils perturbent ses plans : « sur l’étape 5, nous avons passé un sale moment… nous avons cassé les deux radiateurs, à l’avant et à l’arrière. Il a fallu attendre plusieurs heures notre camion d’assistance pour réparer ça. Finalement nous sommes rentrés de nuit. C’était une vraie odyssée. Heureusement qu’il y a eu une neutralisation ce jour-là, sinon on aurait dû faire 200 km de plus de nuit ». Sur la route de Pisco, le duo a à nouveau connu des déboires, mais affiche tout de même un large sourire en arrivant au bivouac : « nous avons cassé une courroie d’alternateur, nous l’avons remplacée par celle de secours et elle a cassé aussi. On a dû en couper une en deux pour boucler les 50 derniers kilomètres plutôt doucement, mais le plus important c’est que nous soyons à l’arrivée ce soir. De toute façon, j’arriverai au bout même si je dois pousser la voiture. »

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