Loeb, au millimètre

Dakar 2019 | Étape 2 | Pisco > San Juan de Marcona
8 janvier 2019 - 14:43 [GMT -5]

L’œil dans l’objectif
La deuxième plus longue spéciale du rallye présente plusieurs visages, avec une alternance de zones dunaires, de pistes sablonneuses et de portions de plages. Une fois passées les difficultés des dunes d’Ica, les pilotes ont mis le cap sur l’Océan Pacifique et parcouru une centaine de kilomètres en bord de mer, avalant dunettes et plages de sable. Une remontée plus roulante vers le nord a été parfaitement exploitée par Sébastien Loeb, qui a su maintenir un rythme suffisant dans les 50 derniers kilomètres des dunes d’Ocucaje, précédant immédiatement l’arrivée de la spéciale.

 

L'essentiel
Prudent la veille, Sébastien Loeb a lâché les chevaux et fait rugir le lion de sa 3008 mardi sur la longue spéciale de San Juan de Marcona. L’Alsacien n’a pas commis la moindre erreur pour résister jusqu’au bout au retour de la Mini de Nani Roma, chronométré à seulement 8 secondes sur la ligne d’arrivée. 4e, Giniel de Villiers prend les commandes d’un classement général au sein duquel sombre Stéphane Peterhansel après avoir perdu près de 20 minutes tanqué dans une dune. Des difficultés surmontées avec brio par Chaleco Lopez pour sa deuxième étape seulement en SxS et qui lui permet de poursuivre le brillant palmarès (3e en 2013 et 2014) entamé en moto, 5 ans après sa dernière apparition sur le Dakar. Un palmarès déjà bien étoffé pour Matthias Walkner qui a fait honneur à son rang de tenant du titre en venant coiffer au poteau Ricky Brabec pour 22 secondes après un joli duel entre les deux hommes tout au long de l’étape. 3e, Joan Barreda conserve les commandes du général. Un classement provisoire largement dominé par Nicolas Cavigliasso chez les quads avec le deuxième succès consécutif du pilote argentin. Et c’est également un doublé chez les camions avec la nouvelle victoire d’Eduard Nikolaev au volant de son Kamaz.

 

La perf du jour
Pour son deuxième Dakar après une première apparition remarquée en 2016 et un beau Top 10 à l’arrivée, Harry Hunt démontre qu’il est un talent pur. L’Anglais a mis du temps à revenir à son meilleur niveau après s’être brisé la nuque fin 2016, mais démontre aujourd’hui qu’il sait parfaitement exploiter la Peugeot 3008 qui lui est confiée cette année au sein de la même équipe que Sébastien Loeb. Hunt décroche ainsi la 9e place de la première étape avant de se placer en 7e position après le premier gros test de ce Dakar. Le constructeur Peugeot a quitté l’épreuve, mais deux de ses anciennes voitures s’invitent dans le Top 10.

 

Coup dur du jour
Avec la 7e place d’Adrien Van Beveren à 9 minutes du vainqueur et la 12e position de Xavier de Soultrait à 16 minutes, le clan Yamaha fait grise mine. Les deux hommes n’ont jamais semblé être en mesure de suivre le rythme imposé par les chefs de fil Honda et KTM et sont pour l’instant loin des objectifs fixés. Les dégâts sont déjà importants au général et les deux Français auront à cœur d’inverser la tendance dès demain dans les dunes d’Acari.

 

La stat du jour
2. Soit le nombre de concurrents engagés en SxS cette année et qui ont déjà couru dans cette catégorie sur le Dakar. Près de la moitié du plateau participe même à son tout premier Dakar !

 

La réaction du jour
« Je me suis bien planté dans une dune »
Stéphane Peterhansel : « On a eu déjà des petits problèmes électriques en début de spéciale, avec nos micros, nos essuie-glaces, l’air conditionné, alors ça nous a un peu stressés. Après je suis un peu parti à la faute, je me suis bien planté dans une dune jusqu’au cou. Sans l’aide de Cyril qui m’a sorti avec une corde, je crois que j’y serais encore. On perd pas mal de temps, mais on est là et on est contents d’être là. »

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