« C’est le Dakar qui est venu à moi »

Voilà quatre ans que Romain Grabrowski se rend sur le Dakar. En 2017, c’est lui, le Responsable Marque Motul, qui œuvre avec conviction et une vraie dose de passion pour offrir à la marque française le titre de partenaire lubrifiant. Depuis 2018, Motul est associé au Dakar et épaule au quotidien les motards engagés sans assistance au sein de la catégorie « Original by Motul ». Chez les Grabowski, le Dakar est une histoire de famille. Denis, le père, est concessionnaire auto lorsqu’il s’engage sur l’édition 1982 au volant d’un Lada Niva. Un modèle 1981 racheté aux médecins de la course, qui en étaient équipés jusque-là. Un problème d’allumage le stoppe à Gao. Il récidive en 1984 et 1985, sur Toyota. Mais Dakar lui résiste à chaque fois. En janvier 2022, cela fera quarante ans exactement que Denis Grabowski avait pris le départ de son premier Dakar. À son tour, Romain sera derrière la ligne de départ du Dakar Classic. Lui aussi pour la première fois. Et lui aussi dans un Lada Niva. L’exemplaire piloté par son père ? « Ce n’est pas faute d’avoir cherché, mais cette auto a disparu. La réplique que j’ai réalisée sera extrêmement proche, pour ne pas dire identique au boulon près. Avec la galerie utilisée par les médecins que mon père avait conservée et exactement la même déco ». Dans le baquet de gauche, Constance. Celle qui partage la vie de Romain.

« Je suis né en 1983, je n’ai pas de souvenir des participations de mon père au Dakar. Mais jusqu’à mes dix ans, il m’a emmené avec lui sur les circuits de Super Tourisme et chaque janvier, on suivait ensemble le départ du Dakar derrière la télévision. Il me racontait à chaque fois ses souvenirs. Sur les vingt livres de la bibliothèque, dix-huit portaient sur le Dakar ! Très rapidement je me suis promis de participer un jour à mon tour au Dakar. Etudiant, j’avais monté une asso pour tenter de partir, j’étais prêt à faire n’importe quel job. Cela ne s’est pas fait. Une fois arrivé chez Motul, c’est le Dakar qui est venu à moi. C’est mon histoire familiale qui m’a fait tomber dans l’automobile, mais mon père a toujours été attiré par la nouveauté tandis que moi, au contraire, j’ai développé le goût des véhicules anciens. J’ai plutôt fait marche arrière par rapport à lui ! Je suis un grand fan du Dakar pour le mythe que cela représente et je suis passionné de rallye-raid car j’estime que c’est la discipline des sports mécaniques la plus complète. Le Dakar Classic, c’est la rencontre de ce que j’aime faire dans la vie et de mon histoire familiale. Il n’en a pas fallu plus pour convaincre Constance, qui ne vient pas de ce milieu, mais qui s’est tout de suite intéressée au projet au point de me dire : pourquoi ce ne serait pas moi qui partirait avec toi plutôt qu’un pote ? Elle a suivi une formation à la navigation et à la régularité avec Jean-Pierre Garcin et Michel Perrin. Elle s’est prise au jeu et cela va ajouter du plaisir à notre expérience. Si on peut réaliser un résultat honorable, ce sera la cerise sur le gâteau. La mission, c’est de terminer, de boucler la boucle, de profiter au maximum, de vivre l’aventure à fond et de ramener la voiture entière, car il y a un côté affectif derrière tout ça. »